Un pas vient d’être franchi par les institutions européennes. Il ne suffira pas.L’Union européenne (UE) représente un quart du commerce mondial d’étain, tungstène, tantale et or. Extraits en grandes quantités en RDC, ces minerais y sont la principale source de revenu des groupes armés. Depuis les années 90, les conflits y ont fait au moins 5 millions de victimes. Plusieurs initiatives ont été prises en vue de rompre le lien entre guerre et minéraux. La plus connue est l’article 1502 du Dodd-Frank Act de 2013 aux Etats-Unis. Il exige des entreprises américaines cotées d’effectuer des vérifications dans leurs chaînes d’approvisionnement. Elles doivent déterminer si leurs achats ont profité aux groups armés de la République démocratique du Congo (RDC). Elles doivent alors faire rapport des mesures prises auprès de la Commission fédérale de „security and exchange” (la Sec).